Avec leur abécédaire très complet, Mickaël Gendry, Vincent Bechec et Claude-Guy Onfray nous font découvrir, ou redécouvrir, l’âme de Quintin (Côtes-d’Armor), petite cité de caractère.
Quand l’éditeur Stéphane Batigne a souhaité que le cinquième titre de la collection Rues de Bretagne soit consacré à Quintin (Côtes-d’Armor), il a contacté le libraire Gilles Perrotin, qui lui a donné plusieurs noms d’auteurs potentiels.
Parmi eux, celui de Mickaël Gendry, professeur d’histoire-géographie au collège Le Volozen. Après les ouvrages consacrés à La Roche-Bernard, Le Pouliguen, Questembert et Malestroit, les rues de la petite cité de caractère allaient se dévoiler dans un opus écrit à six mains.
Déjà rodé à l’exercice de l’écriture en binôme, l’enseignant a une nouvelle fois fait appel à Vincent Bechec, son ancien collègue, qui travaille désormais au collège Camille-Claudel, à Saint-Quay-Portrieux.
« On a déjà écrit ensemble L’histoire de l’Armorique et de la Bretagne, en 2018 et La Bretagne mystérieuse, qui vient juste de sortir », précise-t-il, avant d’en dire plus sur l’arrivée d’un troisième comparse. « J’ai rencontré Claude-Guy Onfray dans un repas entre amis, il y a trois ans. Comme Vincent, il est très pointu sur tout ce qui est lignage, noblesse, protestantisme et j’avais envie de travailler un jour avec lui. »
« Un regard critique »
Du coup, lorsque l’éditeur de Rues de Bretagne l’a contacté, il y a deux ans, la formation du trio s’est imposée d’elle-même et ce d’autant plus que Claude-Guy Onfray, membre de l’institut culturel de Bretagne, avait déjà rédigé, entre autres ouvrages, Quintin, un temps fut, une monographie parue en mai 2018.
Mais comment travailler à trois, pour répertorier les noms des artères et raconter leur histoire ? « Au début, on a commencé par s’occuper de l’ensemble des rues, chacun de notre côté, puis on échangeait en direct sur ce qu’on avait écrit. »
Avec le confinement, ils ont adopté un autre fonctionnement, à distance et par mail : « Finalement, on a coupé l’abécédaire en trois et chacun a approfondi sa partie. » Un travail suivi d’une relecture des deux autres, sans oublier celle d’un éditeur très présent : «Stéphane Batigne a été très consciencieux, avec un regard critique vraiment constructif.»
Tiré à mille exemplaires, Les rues de Quintin, leur nom, leur histoire, est aussi parsemé de quelques plans et photographies, qui enrichissent les textes déjà très documentés. Ceux-ci sont précédés d’une préface historique, qui traverse, de manière synthétique, la vie de la cité au fil des siècles.
«Un ouvrage collaboratif autour des rues de Quintin», Ouest France, 20 avril 2021
Avis