Interview de Fañch Rebours à propos de «Celles qui vont sur la mer»

Le 12 mars 2025 paraîtra le nouveau roman de Fañch Rebours, Celles qui vont sur la mer. Dans la lignée de ses romans «maritimes», mais dans un contexte très contemporain, cet ouvrage évoque les difficultés qu’éprouvent, encore aujourd’hui, les femmes à prendre leur place dans le milieu de la navigation. L’auteur répond à nos questions.

 

Fañch Rebours, Celles qui vont sur la mer est votre neuvième roman. Vous êtes aussi l’auteur de trois recueils de nouvelles et de livres jeunesse en breton. Dans la plupart de ces livres, l’histoire se déroule dans le Trégor-Goëlo, c’est-à-dire le nord-ouest du département des Côtes d’Armor. Quels sont vos liens avec ce territoire et en quoi vous inspire-t-il dans l’écriture de vos romans ?

J’aurais même tendance à réduire le champ au seul Goëlo, pays bien différencié de la Bretagne historique et linguistique, où je suis né et vis depuis toujours. Avec quelques-uns de mes amis écrivains et artistes, nous y cultivons la « Goëlo connection ». Sur le plan de l’écriture, c’est mon petit laboratoire de recherche en humanité vibrante, un peu (sans avoir la prétention de me comparer à ce génie littéraire) comme le comté de Yoknapatawpha de Faulkner : dans l’enracinement, chercher l’universel. Ce parti-pris fait de moi un écrivain étiqueté « régionaliste ». Paimpol, Lanloup, sont pourtant des ports d’attache ouverts vers l’ailleurs : qu’ils nous embarquent jusqu’en Bulgarie, en Corse, en Irlande, au Rojava, chez les Krous de Côte d’Ivoire ou en trois-mâts autour du monde, mes livres sont rangés au rayon « Bretagne » des bibliothèques et des librairies. Sans doute que mon autonomisme est pleinement responsable de cette situation.

Après Transport(s), Krouman et Cap-HornièreCelles qui vont sur la mer est le quatrième roman maritime que vous avez écrit. Avez-vous un intérêt particulier pour le monde de la mer ? Êtes-vous marin, navigateur ?

Mon grand-père maternel (le bosco de Krouman) était marin de commerce, son frère aîné a été cap-hornier, leur père est mort à Islande à bord de la goélette Marivonnic, en 1911. C’est le sujet des Suppliciés du Goëlo, le premier volet de ma « Trilogie paimpolaise » de romans noirs maritimes. Durant toute ma jeunesse, j’ai plutôt cultivé ces vers de Guillevic : « Regarder la mer / Lui tourner le dos / Implorer la terre. » J’habite à un kilomètre des falaises, côté campagne. Je suis surtout un paysan mais j’adore écouter et lire les récits de marins. J’adore visiter des bateaux et prendre leurs ponts, cabines, coursives et cales en photo. Tous mes livres partent des témoignages que je collecte et transforme en fictions. Même si j’ai un petit bateau de pêche au fond de mon jardin, qui appartient à mon beau-frère et nous permet de griller bars et maquereaux, je ne suis qu’un navigateur par procuration, un marin imaginaire. Celles qui vont sur la mer est le quatrième volet d’une tétralogie du huis-clos maritime. On voit naviguer des navires magnifiques, la mer est belle ou agitée : qu’est-ce qui peut bien se passer entre tous ces humains enfermés à l’intérieur ?

Dans Celles qui vont sur la mer, les femmes jouent les premiers rôles et l’histoire elle-même tourne autour de la place des femmes dans le monde traditionnellement masculin de la navigation. La question des violences faites aux femmes se trouve au cœur de ce récit dont la narratrice est une jeune femme. Diriez-vous qu’il s’agit d’un roman féministe ?

Je laisse aux lecteurices le soin de décider de cette épithète ou non. Dans une majorité de mes textes, j’utilise le point de vue de narratrices. C’est un pari sacrément risqué, voire perdu d’avance, mais ça fait partie de mes tropismes, comme, également, la défense des groupes d’humains minorisés et ce travail de précision autour de la thématique de la vengeance que je mène depuis mon premier livre. Les trois sujets se recoupent inévitablement. Si la question était : « êtes-vous un écrivain féministe ? », la réponse serait : « comment peut-on ne pas l’être ? ». Je suis féministe, simplement parce que je suis humaniste.

Vous avez écrit plusieurs romans noirs et les nouvelles qui composent vos trois recueils sont également très sombres. Dans Celles qui vont sur la mer, la violence et la mort sont présentes mais le roman n’adopte pas la forme d’un thriller. D’une certaine manière, il est plus proche de la tragédie grecque. Vous n’aviez pas envie d’en faire un polar ?

Dans les nouvelles, j’écris au centre d’un triangle irrégulier entre noirceur, engagement et farce. J’ai besoin de l’humour pour dédramatiser ces petites horreurs issues de la confrontation entre un monde cruel et un cerveau quand même très bizarre. Mes romans sont plus sérieux, ça fait partie du pacte de réel avec les lecteurices. Je ne suis pas auteur de polar. J’écris plutôt du roman noir, social, naturaliste. Je ne suis pas très doué en astuces, rebondissements ou développements psychologiques. Je préfère travailler au scalpel les contextes et les actions des personnages (le fameux « réalisme sale » de mes écrivains fétiches, Harrison, Carver, Manchette…).

Ce qui me motive, dans l’écriture, c’est l’art du récit. J’ai une nouvelle histoire, comment vais-je vous la raconter, cette fois-ci ? Pour Celles qui vont sur la mer, je voulais une narratrice-fantôme et une vision du bateau en scène de théâtre antique. Antigone, sur un navire océanographique, au milieu du Pacifique : quitte à perturber un peu les habitudes lectorales, on plante d’abord le décor puis on y déroule une intrigue sèche et fataliste.

Leor Literary Agency

For foreign rights enquiries please get in touch with Leor Literary Agency: https://leor.bzh/en/

Leor Literary Agency
141 rue du commerce
PIBS, CS 82605
56011 Vannes Cedex
France

+33 (0) 7 67 69 39 13

Yannaelle Boucher-Durand
Foreign Rights Agent: contact[@]leor.bzh

Maison de la presse, à Questembert (56)

Franck et Valérie Millet, originaires du département de la Manche, se sont installés à Questembert en 2009 et ont ouvert leur commerce au centre-ville, non loin des halles historiques. Outre le tabac, les jeux et la presse, ils proposent un important espace librairie avec un fonds généraliste. Le rayon jeunesse est généreux, tout comme celui consacré au tourisme et aux voyages, et un autre rayon met en valeur les publications régionales. La Maison de la presse accueille régulièrement des dédicaces d’auteurs et participe à la Biennale du livre jeunesse de Questembert. Le magasin propose une carte de fidélité à ses clients.

Maison de la presse
4 place de la Libération
56230 Questembert

Interventions locales

Un ancrage dans l’environnement local et régional

Parallèlement à nos activités d’édition, nous réalisons régulièrement des interventions au niveau local ou régional autour de sujets traités dans nos livres. Ces évènements peuvent prendre la forme de rencontres, de conférences, de causeries, d’ateliers ou d’animations. Ils se déroulent dans différents lieux : écoles, médiathèques, maisons de retraite, librairies, fêtes locales…

Toute l’année, nous participons avec nos auteurs à différents salons et festivals du livre de la région. Nous organisons aussi de nombreuses séances de dédicaces dans les librairies et les médiathèques de la région. Nous favorisons également les contacts et les échanges avec d’autres acteurs culturels locaux: associations, artistes, collectivités, commerces…

Lancements

La parution de nos livres donne habituellement lieu à un lancement dans une librairie, une médiathèque ou un lieu spécifique.

 

Rencontres et conférences

Stéphane Batigne

Jérôme Nédélec

Annie Rolland

  • Juin 2018: rencontre autour de Désert indigo, au Réseau Éducation Solidarités Internationales Armor (RÉSIA) de Saint-Brieuc (22).
  • Mai 2018: rencontre littéraire autour de Désert indigo, à la médiathèque de Mespaul (29).
  • Avril 2018: intervention autour de Désert indigo, à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc (22).

Marilyse Leroux

  • Mai 2017: interventions en milieu scolaire autour de Babou a disparu ! dans les écoles de Malansac, Larré, Questembert (56).
  • Octobre 2016: rencontre littéraire autour du thème «Écrire le Morbihan» et du livre Longères, bombardes et ressacs (avec les auteurs Alain Émery, André Sachet, Patrick Pierre, Maryvonne Soudy), au Pass’temps, espace culturel de Malestroit (56).

Charles Madézo

  • Décembre 2017: rencontre littéraire autour de La cale ronde, à la médiathèque de Douarnenez (29).
  • Mai 2017: rencontre littéraire autour de Rose Ressac, à la librairie Sillage de Ploemeur (56).
  • Avril 2017: rencontre littéraire autour de Rose Ressac, à la salle Belmont de Questembert (56).

Patrick Mahéo

Salons du livre

Toute au long de l’année, nous participons à des salons du livre, festivals du livre et autres évènements littéraires permettant aux lecteurs de rencontrer des auteurs. Voici ceux où nos auteurs seront présents en 2019.

Janvier: Salon du livre de Theix-Noyalo (56)
Mars: Rue des livres à Rennes (35)
Mars: Printemps littéraire d’Erdeven (56)
Avril: La mer en livres au Conquet (29)
Avril: Salon du livre de Vitré (35)
Mai: Biennale du livre de Questembert (56)
Mai: Salon Nau – Belles rencontres au Pouliguen (44)
Mai: Semaine du Golfe à Vannes (56)
Juin: Les Mystériales à Redon (35)
Juillet: Salon du livre aux Médiévales de Bayeux (14)
Juillet: Salon du livre de Séné (56)
Juillet: Rencontres de l’imaginaire au château de Comper (56)
Août: Salon du livre et de la poésie de Douarnenez (29)
Août-septembre: Fête médiévale au camp de Péran (22)
Septembre: Salon du livre de Guégon (56)
Octobre: Salon des auteurs de Malestroit (56)
Octobre: Festival du livre de Carhaix (29)
Novembre: Salon du livre de Riantec (56)
Novembre: Salon du livre médiéval à Châteaugiron (35)
Novembre: Festival du livre de Guérande (44)
Décembre: Salon du livre de Saint-Philibert (56)
Décembre: Marché de Noël de l’Halle terre native à Questembert (56)
Décembre: Salon du livre d’Elven (56)

Association Nervures

logo-nervures-fond-blancNée au printemps 2016 du désir de quelques auteurs et enseignants d’élargir le champ de leurs interventions, l’association Nervures s’est donné comme mission de promouvoir et d’encourager la pratique de l’écriture et de la lecture en milieu rural.

Nervures intervient par le biais d’ateliers d’écriture, d’animations scolaires, de projets de collecte de témoignages, de concours d’écriture, de rencontres littéraires, etc.

Actions menées
  • 2016: intervention scolaire (atelier d’écriture poétique, animation autour du métier d’éditeur, publication d’un recueil de textes) à l’école Jeanne-d’Arc de Saint-Sylvain-d’Anjou (49)
  • 2016: organisation d’une rencontre littéraire à Malestroit (56) sur le thème «Écrire le Morbihan», avec plusieurs auteurs bretons
  • 2016-2017: animation d’une série d’ateliers d’écriture dans 14 écoles primaires de la communauté de communes du Val d’Oust (56), aboutissant à la publication du recueil Habiter (éd. Mille et une vies)
  • 2016-2017: ateliers d’écriture au lycée La Mennais de Ploërmel (56)
  • 2016-2017: organisation du concours de la nouvelle de Malestroit (56), en collaboration avec le Pass’temps de Malestroit et Stéphane Batigne Éditeur
  • 2017: remise du prix Nervures à Adeline Roussel pour sa nouvelle «Échappée solitaire»
  • 2017: rencontre littéraire avec Charles Madézo à Questembert (56)
  • 2017: conférence de Stéphane Batigne sur le thème des «lieux de légendes et de croyances de Questembert»
  • 2017-2018: organisation du concours de la nouvelle de Malestroit (56), en collaboration avec le Pass’temps de Malestroit et Stéphane Batigne Éditeur
  • 2018 : marché d’auteurs locaux à La Roche-Bernard (juillet et août)
  • 2018-2019: organisation du concours de la nouvelle de Malestroit (56), en collaboration avec le Pass’temps de Malestroit et Stéphane Batigne Éditeur
  • 2019 : ateliers d’écriture de Jérôme Nédélec à la médiathèque JM Bollé de Redon

 

Ateliers d’écriture en prose de Stéphanie Maieron

IMG_0697Stéphanie Maieron, animatrice d’ateliers d’écriture depuis plusieurs années dans le pays de Vannes et le pays de Ploërmel, propose une série d’ateliers mi-ludiques, mi-créatifs, qui se déroulent sur un trimestre, de janvier à mars 2016, dans les locaux de Stéphane Batigne Éditeur à Questembert.

Les séances alternent les moments de jeux d’écriture, souvent à partir des contraintes élaborées par l’Oulipo, les moments d’écriture créative et les moments de partage et d’écoute.

Atelier d’écriture poétique de Marilyse Leroux

La poète et nouvelliste Marilyse Leroux anime un atelier d’écriture  poétique de janvier à mars 2016 dans les locaux de Stéphane Batigne Éditeur.

En accord avec le thème du Printemps des poètes 2016 («Le grand vingtième, cent ans de poésie»), il propose aux participants d’écrire dans le sillage des poètes du vingtième siècle en libérant par ricochets leur propre créativité. Lecture préalable de poètes connus ou moins connus, de voix féminines notamment, échanges, partages sont au programme de cette série d’ateliers qui débouchera sur la diffusion des poèmes dans l’espace public à Questembert et la publication d’un recueil.

Concours de la nouvelle de Malestroit

logo-concours-de-la-nouvelle-couleur
En 2015, Stéphane Batigne Éditeur et l’espace culturel Le Pass’temps de Malestroit ont créé le Concours de la nouvelle de Malestroit. La première édition a suscité la participation de près de 350 auteurs et a donné lieu à la publication du recueil Ombres et lumières.

Pour la deuxième édition du concours, l’association Nervures s’est associée aux deux autres organisateurs et le concours a pris de l’ampleur, avec cinq prix décernés par des jurys différents. La lecture en musique des textes lauréats lors de la remise des prix a été appréciée par un public nombreux, au Pass’temps de Malestroit, et le recueil Au fil du canal a été dévoilé à la même occasion.

La troisième édition a été lancée en septembre 2017, sur le thème «Minuit», et a donné lieu à la remise de cinq prix le 26 mai 2018.

La quatrième édition (2018-2019) a pour thème «C’est pas mon genre».

Questembert littéraire

LogoQLQuestembert littéraire est un concours d’écriture de nouvelles créé par Stéphane Batigne Éditeur en 2012 et soutenu par la mairie de Questembert jusqu’en 2014. Il a connu deux éditions (2013 et 2014), avec l’objectif de favoriser la création littéraire dans le pays de Questembert.

Le concours a reçu la participation de plusieurs centaines de textes et a donné lieu à la publication de quatre recueils :