«À Arzon, Franck Dorso présente son roman « Jerzual »», Ouest-France

Une rencontre avec Franck Dorso est la promesse d’un voyage dans le temps. Lundi 24 juin 2024, cet auteur arzonnais dédicacera son deuxième roman, Jerzual, au tabac-presse-libraire du port du Crouesty, à Arzon (Morbihan).

Ouest-France, 24 juin 2024

À Dinan, la rue du Jerzual, qui descend du centre historique vers le port sur la Rance, reliait la ville haute à la ville basse. Très pentue, elle est bordée de maisons anciennes, dont quelques-unes sont sujettes à des légendes. Artère économique de Dinan jusqu’au XIXe, elle est aujourd’hui l’une des rues les plus pittoresques de Bretagne. Il n’en faut pas plus pour que Frank Dorso, un Arzonnais, anthropologue, sociologue, enseignant et chercheur sur la ville, en fasse l’un des personnages de son deuxième roman : Jerzual«En tant qu’anthropologue, je travaille sur la ville illégale, informelle, avec ces lieux un peu cachés

Un arbre invraisemblable

Dans Jerzual, cela commence en 1767 avec Jean Dun, un jeune homme de bonne famille destiné à devenir notaire, puis il y a cet arbre invraisemblable dans le jardin d’une maison de la rue du Jerzual, qui fleurit d’une couleur, une année et d’une autre, l’année suivante. Et puis, il y a cette dame mystérieuse qu’il croise, et qu’il veut revoir.  «C’est un roman historique et d’aventure, avec une intrigue. Les personnages sont confrontés à un certain nombre d’événements étranges qui vont finalement les sortir un peu de leurs rails, de leur parcours prévu.»  L’histoire se situe vingt ans avant la Révolution :  «Il y a un certain nombre d’évolutions dans la ville de Dinan, et dans la société en général, ça, c’est la base. La position des femmes commence à bouger.»

Et puis, il y a des rencontres qui marquent, des lieux insolites qu’il découvre, comme ces souterrains et ces caves cachées sous la ville et le labyrinthe.  «Je fais une coupure entre mes différentes activités, j’ai mon métier d’anthropologue sociologue, mon activité d’auteur, mais il y a des ponts

Dans Jerzual, son métier alimente son inspiration :  «Avec l’éditeur, on a fait un travail de recherche historique pour qu’il n’y ait pas d’anachronisme ni de choses fausses, mais il y a une part de fiction.» Au détour d’une phrase, les certitudes de Jean Dun commencent à vaciller, et tout va déraper.  «C’est lié à la construction des intrigues. Dans mes romans, il y a quelque chose qui confronte les gens. Le fantastique, c’est le dérèglement du réel, là c’est le dérèglement du…»  Il n’en dira pas plus.

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