«Livre : il dévoile Guérande en racontant les rues de la cité médiévale» (L’Écho de la presqu’île)

Raconter une ville au fil de ses rues, c’est le fil rouge du livre de Loïc Sellin consacré à Guérande (Loire-Atlantique). Une déambulation originale et passionnante.

par Cathy Ryo (L’Écho de la presqu’île, 18 novembre 2022)

Loïc Sellin
Loïc Sellin raconte Guérande à travers ses rues ©Cathy Ryo

 

Loïc Sellin, ancien journaliste habitant au Pouliguen, près de La Baule (Loire-Atlantique) vient de publier Les rues de Guérande, leur nom, leur histoire aux éditions Stéphane Batigne. Une déambulation originale et passionnante.

Un livre, comme un guide

Loïc Sellin s’est régalé à déambuler dans Guérande, le nez en l’air, l’œil aguerri, prêt à saisir le moindre détail, à frapper aux portes des grandes demeures pour y découvrir des trésors, à rencontrer les habitants de la ville close. De cette exploration, qui l’a aussi plongé dans les multiples ouvrages consacrés à la cité médiévale, est né ce livre très documenté et accessible (pas besoin d’être un érudit en histoire médiévale) que l’on peut glisser dans un sac, pour se laisser guider.

« Guérande, c’est fascinant ! »

Pour l’auteur, la rue devient un prétexte à raconter une ville. Et quand celle-ci est particulièrement riche en histoire(s), cela devient captivant. C’est ainsi qu’au fil des pages, Guérande se dévoile, invitant le lecteur à plonger dans un passé ressuscité à travers le nom des rues et leurs fonctions.

Une gare, un hippodrome

Loïc Sellin fait revivre le temps des seigneurs, l’emprise des religieux, l’époque ferroviaire, pas si lointaine, les courses de mulets et de chevaux à l’hippodrome, la vie économique, le sel, le vin, l’artisanat. Il révèle des propriétés insoupçonnées, discrètes, des vestiges, propose une balade étonnante dans une ville qui souvent se résume, pour le promeneur, à deux ou trois rues.

L'étrange et discrète maison des chimères au détour d'une ruelle
L’étrange et discrète maison des chimères au détour d’une ruelle ©cathy Ryo

« Un tiers de l’intra-muros est composé de jardins »

Ce qui l’a le plus étonné, dans cette pérégrination qui lui aura pris deux ans de travail, « c’est l’aspect végétal de l’intra-muros. Un tiers est composé de jardins, on n’imagine pas la présence de ces espaces verts ».

Loïc Sellin a également été frappé par le nombre de manoirs et la présence, encore aujourd’hui, de familles historiques guérandaises.

Sa rue préférée ? « Celle de Saillé. La porte est magnifique, la rue est très riche en monuments, elle est plus au calme et offre une vérité sur l’intra-muros ».

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